Le livre d’Ibrahim Tabet brosse un tableau des relations entre la France, le Liban et le Proche-Orient des croisades à
nos jours. Au delà d’une histoire
événementielle il s’attache à en
analyser les enjeux politiques, économiques
et culturels. Des Capitulations au projet d’Union pour la Méditerranée, en
passant par la « politique arabe » de la France : comment
ont-ils évolués ? Quelle influence politique
la France conserve- t‘elle aujourd’hui ?
Et face à l’hégémonie de
l’anglais et de la culture de masse américaine, quelle est l’avenir de la francophonie au pays des
cèdres ? Telles sont quelques-unes
des questions auquel il tente de répondre.
Les Français et les Libanais entretiennent depuis des siècles des liens privilégiés. Comment ne
pas évoquer par exemple la protection que la France a longtemps accordée aux Maronites. Ou encore
le fait
qu’elle ait été la marraine du « Grand-
Liban ». Mais les relations franco-libanaises ont
aussi connu des hauts et des bas. Ce fut le cas en particulier de la fin de la période du mandat qui vit
un bras de fer entre Paris et Beyrouth.
Ou encore de celle de la guerre
libanaise de 1975 - 1990 où, face à
l’échec de ses tentatives d’intervention en faveur de son
indépendance, la France s’accommoda
d’une mainmise syrienne sur le pays. Et le Liban a perdu son rôle de
pôle des affaires et de partenaire économique privilégié de la France dans la région.
Même à
l’époque où elles s’inscrivaient dans le cadre de la
protection des chrétiens d’Orient, les relations franco-libanaises ont largement dépendus de la politique française vis-à-vis de
l’Empire ottoman, et du monde arabo- musulman.
Aussi ce le livre lui accorde - t’elle
une large place. Inscrite dans la géographie et l’histoire, elle est
l'une des plus vieilles constantes de la
diplomatie française qui, de François Ier
à Charles de Gaulle, joue dans la région
un jeu orignal. Toutefois aujourd’hui
l’exception française défendue par le fondateur de la Ve République a
fait son temps et la politique française dans la région s’inscrit désormais d’avantage dans un cadre européen et
atlantiste. A l’heure où le
« printemps arabe » bouleverse
la donne géopolitique régionale, un rappel historique peut aider à
mieux en situer les enjeux.
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